Nous voulons faire notre travail

En réponse à l’article « Nous sommes médiocres » de Patrick Lagacé, paru le 8 décembre dans La Presse.

Oui, les directions membres de la FQDE ont boycotté l’enquête PISA. Nous la boycottons d’ailleurs depuis 2014, notamment pour contester le manque d’écoute des instances gouvernementales à notre égard. Et nous ne boycottons pas seulement le PISA. Depuis le début de l’année 2014, nous boycottons l’ensemble des enquêtes et des sondages que nous recevons dans nos écoles. À cet égard, mentionnons que les responsables des enquêtes internationales et pancanadiennes du ministère de l’Éducation sont au courant de la situation depuis deux ans. Deux ans, donc, qu’on préfère nous laisser biaiser des résultats d’enquêtes plutôt que de faire avancer le dossier de l’inversion salariale.

Cela fait plus de 10 ans maintenant qu’on demande que soit revue la structure qui fait en sorte que certaines directions et directions adjointes sont moins rémunérées que des membres de leur personnel. Mais au-delà de la correction de l’inversion salariale, ce que nous voulons, ce sont des conditions gagnantes pour exercer notre métier. C’est bien simple : nous voulons être en mesure de bien faire notre travail. Notre discours n’est pas nouveau : les décisions qui concernent la réussite des élèves doivent se prendre dans l’école, en concertation avec l’équipe-école, les parents et les partenaires. Les experts sont dans l’école. Il faut nous faire confiance et nous permettre d’allouer les ressources là où elles sont nécessaires.

Les compressions des dernières années ont engendré de nombreuses problématiques pour toutes les directions. Alors que plusieurs d’entre elles gèrent jusqu’à 6 écoles en même temps, d’autres cumulent les dossiers de la commission scolaire. C’est tout sauf efficient. Nous voulons consacrer notre temps à notre personnel, à nos élèves et aux solutions à mettre de l’avant pour leur permettre de réussir.

Pour nous, la priorité est claire. Avant de vouloir se comparer aux autres, avant de se réjouir devant les résultats d’un test qui ne reflète pas la réalité des élèves qui ont des besoins particuliers, il faut agir chez nous, dans nos écoles.

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Présidente, FQDE